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Photographie numériquePar Denis Bredelet, le 15 Juillet 2003 PrésentationVoici un rapport informel de mon expérience avec la photographie numérique. C'est une expérience plutôt courte, puisque je ne suis en possession d'un appareil numérique que depuis ce matin. N'oubliez pas qu'il s'agit de la première fois que j'utilise le numérique, alors certains passages risquent de paraître naïfs ou mal renseignés. J'espère que vous trouverez ce compte-rendu intéressant malgré tout. La première partie se concentrera sur les appareils photo numérique. La deuxième partie concernera l'utilisation de ces appareils. La séduction du numériqueAlors que je possède un appareil photo argentique de bonne qualité (Canon EOS 300), je me suis rendu compte qu'il y avait plusieurs facteurs qui m'empêchaient d'en profiter au maximum. Le premier facteur est l'encombrement. Certes, cette classe d'appareils photo permet de faire des clichés étonnants, mais le prix à payer est la taille et le poids de l'objectif. A plus d'une occasion, j'ai choisi de sacrifier la possibilité de prendre des photos pour partir léger. Il semblait donc qu'il me fallait un compact. Un autre facteur est l'obstacle du développement. Suivant les circonstances, on se retrouve avec des pellicules à moitié remplies. Même si l'on met la pellicule à développer sans attendre, cela prend du temps. Les photos ne sont pas immédiatement disponibles après la prise de vue. Personnellement, j'ai des pellicules qui couvrent des événements éloignés de plus de 2 mois, et je ne découvre les photos qu'après en avoir tout oublié. Cela me conduit à un autre facteur, c'est l'apprentissage. Certaines photos sont ratées; quelque chose ne va pas. Et c'est en faisant des essais et des erreurs que j'apprends à faire de meilleures photos. Cela me permet de progresser... Mais à cause du délai du développement, il est difficile de se rappeler les réglages que l'on a utilisé. L'apprentissage est lent, il y a beaucoup de déchet. En attendant de devenir un bon photographe, le numérique va me permettre d'entrer dans les bases de la photo sans gâcher des tonnes de pellicule. Et en bonus, les clichés seront immédiatement disponibles pour les corriger ou les partager. Une chose à savoir est que les appareils photo numériques enregistrent également des informations à propos de la prise de vue, par exemple si le flash était engagé ou non (Exif). Donc on peut retrouver les détails d'un cliché, ou les faire connaître sans avoir besoin de s'en souvenir! Une fonction bien pratique. Je m'étais offert un scanner pour mettre les photos sur mon ordinateur. Je ne m'étais pas rendu compte quel travail cela demanderait... Il n'est pas évident d'obtenir une bonne reproduction d'une chouette photo qui a été imprimée sur papier. L'attraction du numérique c'est que l'on supprime l'étape de développement/numérisation. Désormais le tirage n'est qu'une possibilité d'utilisation de l'image enregistrée comme les autres, pas une étape obligatoire. AcheterMaintenant que j'ai fait le cas du numérique, voyons ce qui fâche... Car un appareil photo numérique, ce n'est pas donné! Autant il est réjouissant de profiter de ses photos sans avoir à passer par la case «Studio», il coûte très cher d'en arriver là. Je suis parti avec l'idée de m'offrir un 3 Mégapixel; mon budget était de 200 à 300 livres (Angleterre - soit 300 à 450€), basé sur une sommaire étude du marché. Un appareil photo à 3 Mégapixel permet de capturer assez d'information pour faire des agrandissements. C'est un bon compromis dans la gamme compact, au-delà la dimension réduite des capteurs utilisés diminue la qualité des images. Donc j'ai regardé sur Internet quels étaient les modèles rentrant dans mes critères. Comme l'un des objectifs était de réduire l'encombrement, je me suis particulièrement intéressé aux dimensions des appareils. Les sites à consulter sont Megapixel.net (existe en français), DPReview.com, Steves-digicams, DCResource.com, Imaging-Resource pour les comparatifs et ciao.fr, circuitcity.com pour les commentaires d'utilisateurs. Ma sélection s'est concentrée sur les modèles suivants: Konica Revio KD-310z, Fuji FinePix A310, Pentax Optio 330GS, Panasonic Lumix DMC-LC33 et Kodak EasyShare DX6340. Je n'ai pas retenu les modèles les plus répandus, comme ceux de Canon ou Sony, probablement pour faire l'original. Quant à posséder un de ces petits bijoux, autant en avoir un différent des autres! J'ai aussi éliminé les modèles qui demandent 4 piles (poids de l'appareil + rechange), ceux qui sont lents à déclencher (on appuie sur le bouton... le temps de la prise de vue, le sujet a bougé). Avec ma liste sous le bras je me suis rendu dans des magasins de photo ou d'électronique pour essayer les appareils. C'est dans les magasins que je me suis fait mon opinion, il ne faut surtout pas négliger d'y aller! Je ne l'ai pas regretté. Je me suis rendu compte que le Konica, qui partait mon favori, était plus encombrant que je ne l'avais imaginé. Cela ajouté à ses fonctionalités réduites l'ont relégué au second plan. Pour sa défense, il n'est guère plus grand que le Canon Ixus v3 que j'avais fait sortir pour référence, et le boîtier du Konica est mieux équilibré et probablement plus résistant. J'ai ensuite examiné le Pentax 330GS. J'aime son design, il a cet écran tournant futile qui permet de se voir soi-même sur la photo. Les clichés pris n'ont pas l'air mal. Et il a cette liste interminable de fonctions. Passons au Fuji... Certes, l'appareil est assez séduisant. Il se prend bien en main, et les menus sont assez bien agencés. Surtout, dans mes tests qui consistaient à photographier un coin sombre, à faire passer ma main devant l'objectif et essayer de la photographier --des exercices auxquels les appareils numériques ne se prêtent pas facilement-- le Fuji semblait produire de très bons résultats. Le Panasonic n'a pas l'air d'être encore disponible en Angleterre. Je l'ai commandé auprès d'Amazon au cas où, ils me donnent une date de fin Août-début Septembre pour la livraison. Je n'ai pas pu essayer le Kodak mais j'ai eu l'occasion de le tenir en main. Il est confortable, de plus ses spécifications sont très intéressantes. Mais je recherchais un appareil plus compact. Le Fuji FinePix F410En cherchant les appareils de ma sélection, je remarquai que Dixons offrait le Fuji F410 pour à peu près le même prix que le A310. Le F410 a les mêmes qualités que son petit frère, mais dans un boîtier plus élégant et compact. Aussi, il n'a pas de sortie vidéo et utilise une batterie au lieu de piles. Une minute après l'avoir tenu en main, j'étais conquis. J'adore son format au carré, la qualité de fabrication et les performances. C'est un appareil que l'on a envie d'emporter partout! Au rayon points négatifs, il faut noter que les Fuji utilisent des cartes mémoire xD. C'est un nouveau format, plus petit mais plus cher que les alternatives. Heureusement, le magasin faisait un prix pour qui achète une carte mémoire 128Mo avec l'appareil. Les appareils numériques sont vendus avec une carte mémoire de 16Mo, ce qui permet de faire tenir tout juste 19 photos à la résolution de l'appareil! C'est ridicule et c'est pourquoi il faut compter une carte mémoire dans son budget. Une carte 64Mo peut contenir 80 photos, ce qui n'est pas mal. Si l'on prend beaucoup de photos loin de tout ordinateur, on peut investir dans deux cartes 128Mo, soit au total 320 photos. Un autre problème est que le F410 utilise une batterie rechargeable, donc il faut emporter le transfo avec soi. Ce qui est bien est qu'il n'est pas nécessaire de sortir la batterie pour la charger (comme un portable). L'appareil se met en marche en faisant glisser un élément protubérant à l'avant. Pratique, mais il arrive que l'on éteigne l'appareil sans vouloir quand on a son doigt sur la protubérance. Un bouton permet de se positionner en mode photo, en mode revue ou en mode vidéo. La position centrale "revue" (pour consulter les photos prises) est difficile à sélectionner. Ce que je fais c'est que j'éteins l'appareil pour sélectionner revue, puis je rallume. Les menus sont faciles à utiliser. Le bouton bleu marqué "F" permet de choisir la résolution, la sensibilité (toujours 200 ISO pour moi), le style: Noir & Blanc, Chrome (renforce les couleurs) ou Standard. Il y a des boutons pour passer en mode macro, activer/désactiver le flash et contrôler le zoom. Les autres fonctions sont accessibles par les menus affichés sur l'écran. J'aurais aimé que certaines fonctions ne se remettent pas à zéro après chaque utilisation, comme le mode Rafale (très pratique!). L'écran de l'appareil est très exposé, je compte le protéger d'un tissu doux pour éviter les rayures. La batterie se décharge assez vite, mieux vaut s'en souvenir! On peut choisir d'utiliser le viseur plutôt que l'écran pour prolonger la charge. Le Fuji F410 est limité à un seul niveau de qualité. Je suis satisfait la qualité des photos produites, mais c'est une chose à vérifier quand choisit son appareil. Suite: Techniques du numérique |